Parce qu'il a rétabli l'esclavage, doit-on, au titre de la repentance, jeter à la voirie les cendres de Napoléon ?
Par Claude Wanquet, Professeur des universités à la retraite.
Salle polyvalente l'Hôtel de ville de Saint-Denis
Mais ne peut-on imaginer d'aller plus loin ? La loi Taubira ayant déclaré l'esclavage « crime contre l'humanité », ce qu'a très justement rappelé le Président Macron à propos des pratiques esclavagistes existant encore actuellement en Afrique, ne conviendrait-il pas, non seulement au nom de la loi mais aussi au nom de la simple logique, de jeter à la voirie les restes posthumes de celui qui, en 1802, puis dans les années suivantes, a rétabli ou tenté de rétablir dans les colonies françaises l'esclavage solennellement aboli sur tout le territoire français par la loi du 16 pluviôse an ll (4 février 1794), à savoir Napoléon Bonaparte ?
La conférence, avant de répondre à cette redoutable question, s'attachera à savoir pourquoi, comment et jusqu'où le Premier Consul, devenu ensuite l'Empereur, a mené cette politique qui a finalement instauré dans le monde français un régime de cloisonnement raciste tel qu'à aucun autre moment de l'histoire de ce monde, il n'y en eut de pareil.
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