Vincennes, fac ouverte à tou.t.e.s, a bien changé. Elle ne propose plus de cours du soir pour les travailleur.se.s, exige le bac pour s'inscrire. Néanmoins, depuis quelques mois, on entend s'élever la voix d'un certain nombre d'étudiant.e.s qui souhaitent décloisonner l'université, briser la compétitivité élitiste et s'opposer aux multiples systèmes de sélection. Ainsi, en décembre, un festival sauvage nommé "semaine de la désélection" avait eu lieu dans le batiment B2, au cours duquel avaient été questionnés les mécanismes d'exclusion à la fac. Aussi, et surtout, le soutien que les étudiant.e.s et les professeur.e.s manifestent à l'occupation en cours des éxilé.e.s à Paris 8 témoigne bien de cette volonté d'en finir avec l'université blanche, d'en détourner l'usage et de s'en réapproprier l'espace. De permettre son accès à toutes les personnes qui souhaitent poursuivre, essayer, (re)commencer l'étude. Ou simplement flâner plutôt que d'entrer sur le marché du travail, de prendre le temps d'élaborer des stratégies pour y échapper.
Après la dévastation des acquis du camp du travail, la constitutionnalisation de l'état d'urgence, c'est au tour de l'université d'être prise dans la fluidification générale de l'économie néo-libérale. Ce qui est en jeu, c'est de défendre notre espace de vie collectif, de libérer du temps, de permettre aux migrant.e.s, aux futurs étudiant.e.s de nous rejoindre. Paris 8 doit devenir une fac ouverte à tou.te.s.
Demain, à 10h30, RDV dans l'entrée de la fac pour rejoindre la manifestation parisienne.
Ni tri des migrant.e.s, ni tri des étudiant.e.s, désélectionnons nous !
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